Les légumineuses à petites graines ont le vent en poupe
Après une production fourragère 2018 plutôt en berne, surtout dans la moitié Est, la profession s’attend à des perspectives de semis élevées dans un contexte où les légumineuses se développent en volumes et en espèces.
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Fait marquant de la dernière campagne en semences fourragères, qui s’inscrit dans la moyenne en termes de volumes : les ventes de légumineuses à petites graines dépassent légèrement celles des graminées. Cinq ans auparavant, il y avait deux fois plus de graminées fourragères. Ce développement des légumineuses se fait notamment par l’explosion des espèces : trèfle de Micheli et trèfle squarrosum font leur percée aux côtés des trèfles incarnat, d’Alexandrie ou de Perse. Ces trèfles annuels apportent une réponse à la demande croissante en protéines.
En début d’année, Semences de France a fait inscrire les premiers trèfles de Micheli et squarrosum au catalogue français, étoffant ainsi leur gamme en expansion avec un guide édité sur les trèfles annuels (téléchargeable sur www.semencesdefrance.com/treflesannuels/).
Les légumineuses françaises s’exportent bien : 35 000 q de luzerne quittent le territoire, contre 12 000 q il y a trois ans.
Hausse de la demande bio
Autre fait marquant, la croissance de la demande en semences bio. Comme la production française ne suit pas encore, les importations prennent le pas. Toutefois, les surfaces de multiplication sont passées à 2 200 ha en 2018, dont 1 200 ha de luzerne bio et 500 ha de pois fourrager bio, contre 1 600 ha en 2017.
Cependant, une inquiétude pointe pour la production de semences en trèfle violet en France, après l’arrêt des insecticides contre l’apion, coléoptère qui pond dans les gousses.
Hélène Laurandel
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